D'où son idée, avec d'autres étudiants élus, de demander à la mairie par le biais d'une pétition de permettre l'ouverture des étages supérieurs pour accueillir les étudiants. Actuellement, Sciences Po a signé un bail de 50 ans pour le rez-de-chaussée, et ne paie pas le loyer, cadeau de la ville de Lille à l'école. Si Science Po souhaitait louer les étages supérieurs - 1800m2 en tout -, il lui faudrait débourser environ 275 000 euros par an. Et si elle voulait les acheter, il lui faudrait débourser 2,7 millions d'euros. "Mais Sciences Po n'a pas gagné au loto", ironise Robin.Les bibliothèques, des lieux qui ne sont plus utiles dans notre monde connecté ? ( je précise que ça n’est pas de moi) . C’était ce matin à 8h45 devant la bibliothèque que j’ai l’honneur de diriger. Lille a besoin de places et de lieux pour vivre et étudier ! pic.twitter.com/kvKDBFIIHm
— Perrine Tralala (@tralalalette) 8 avril 2018
La bibliothèque de Sciences Po est bondée, des étudiants demandent l'ouverture des étages
Lucie Delorme,
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10 avr. 2018,
Dimanche matin, aux environs de 8h30, il y avait plusieurs centaines d'étudiants qui attendaient sagement l'ouverture de la bibliothèque de Sciences Po. Pour un lieu qui ne peut accueillir que 200 personnes. Des étudiants, élus du conseil d'administration de l'école, ont lancé une pétition pour ouvrir les étages supérieurs du bâtiment. Mais ce n'est pas si simple que ça.
On vous explique. La bibliothèque de Science Po Lille, en plus d'être vraiment très belle, est ouverte sept jours sur sept de 9 heures à 22 heures, et ce pour tous les étudiants de la métropole. Une offre plutôt très chouette rendue possible grâce au Plan Bibliothèque Ouverte qui vise à rendre plus facile l'accès à ces lieux d'étude. Mais le lieu n'est pas des masses dimensionné pour la demande.
"La bibliothèque est installée au rez-de-chaussée d'un immeuble qui appartient à la mairie, et elle est constamment prise d'assaut, assure Robin Magisson, étudiant élu au conseil d'administration de Sciences Po. La situation est vraiment devenue complexe. Il y a des moments de tensions. Des étudiants ont failli en venir aux mains parce que l'un avait volé la chaise de l'autre. Parfois, nous sommes obligés de mettre en place des files d'attente pour réguler l'affluence. Les gens viennent le matin à 7h30 devant les portes pour être sûrs d'avoir une place à l'ouverture à 9 heures. C'est devenu dingue."
article écrit par Lucie Delorme