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Spiritek ouvre sa Stupérette éphémère mercredi prochain

Justine Pluchard 2 min de lecture
20 juin 2019, Dans la rueNight Night

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Le 26 juin, l'asso Spiritek ouvre les portes de son drugtsore le temps d'un aprem. Entendez un magasin de vente encadrée de drogue. Cette dernière est fictive pour le coup (of course) mais le but est bien de faire bouger les consciences... et les politiques.

Qu'on se le dise tout de suite : Spiritek n'est pas une asso qui est là pour promouvoir la consommation de drogue. "On a juste aucun jugement sur le sujet : on ne dit pas que la drogue c'est bien ou pas, on s'en fiche, explique Mathilde qui est animatrice au sein de l'asso. On constate juste qu'il y a une consommation et qu'il faut donc prévenir les consommateurs pour réduire les risques."

No judgement

Communiquer au lieu de juger. Aider au lieu de faire la morale. C'est tout l'enjeu de Spiritek depuis sa création en 1996. Vous avez d'ailleurs certainement déjà vu ou croisé leurs animateurs lors de grosses soirées à Lille ou dans des festoches du coin (ils seront à la Bonne Aventure ce weekend).

Ils ont souvent un petit stand bien lumineux avec pas mal de produits pour vous rendre la soirée plus "secure". "On est là pour parler et répondre à des questions, distribuer des brochures mais aussi des bouchons d'oreilles, des éthylotests, du serum phy' pour le nez, des capotes ou encore des 'déroule ta paille' pour les produits en snif", détaille Mathilde.

Dans leur local de la rue du Molinel, la dizaine d'employés est là au quotidien pour aider les personnes consommatrices et précarisées. On peut également y faire analyser sa drogue ou demander un dépistage gratuit pour l'hépatite C ou le VIH.

Réduire sans punir

Spiritek est une asso qui fonctionne en partie grâce à des financements européens et un soutien de l'Agence Régionale de la Santé (ARS). "On entre dans le budget des politiques concernant l'usage des drogues. Si on regarde ce budget dans sa globalité, 77% de l'argent est alloué à la répression. On voudrait renverser la tendance vers la santé et la réduction des risques".

Cette stupérette qu'ils ouvrent le 26 juin après-midi est symbolique et s'inscrit dans le cadre de la Journée mondiale “Support Don’t Punish”. Une campagne internationale justement contre les politiques répressives envers les drogues et les usagers. "On veut faire réfléchir autrement les gens et les autorités : au bout de 50 ans de politiques répressives, on sait que ça ne marche pas. On ne dit pas que la légalisation et les drugstores sont la solution ultime au problème, précise l'animatrice. Mais penser une alternative est possible".

Pour aller voir ce qu'est une stupérette, rendez-vous donc le mercredi 26 juin entre 15 heures et 17 h 30 au 7 rue Gustave Delory. Il y aura une conf' de presse juste avant, ouverte à tous, et ensuite des visites organisées par Spiritek. Un lien sans jugement vers l'event Facebook est a consommer sans modération.

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article écrit par Justine Pluchard

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