"Mal Calé" ou quand l’art du pochoir s'expose à l'Urban Square Gallery

Mal Calé c’est avant tout, l’histoire d’un match relationnel et artistique. Camille et Arno sont deux passionnés de dessin et d’art de rue. C'est aussi l’histoire d’un quotidien "mal calé" dans la société et d’une passion pour le pochoir "qu’on galère à parfois à caler correctement".

Pochoir, mon beau pochoir

Vous savez tous ce qu’est le street-art ? Et bien, "l’art du pochoir" est l'une de ses variantes. Evidemment, le dessin de ce pochoir est dessiné par l’artiste. Tout est réfléchi pour être le plus "fait-main" possible tout en restant écolo’. Pour Arno A.K.A. Black Salamander qui peint depuis 7 ans, dessiner sur les murs "c’est une façon d’enchanter la rue ou de la dénoncer". D’ailleurs, Mal Calé reflète l’insécurité des femmes dans la rue, en dépeignant des portraits fragmentés et mélancoliques (et une morale à comprendre à la clef). 

Pourquoi exposer si c’est de l’art de rue ? Ouroboros nous explique que les travaux qu’ils vont exposer sont vraiment propre à une galerie. "Ces pochoirs représentent des quantités astronomiques de travail, de concentration et de patience. Tout en sachant que c’est illégal, on n’a vraiment pas l’occasion de se lâcher autant dans la rue qu’en exposition."

De la rue au café

Bien qu’ils soient amis et liés par l’art, Camille et Arno ont pourtant un quotidien et une approche artistique bien différente. L’un, a tout plaqué pour vivre de sa passion et organiser des ateliers artistiques à Roubaix et l’autre travaille au sein d’un pôle de développement et transition écologique.

Ouroboros a commencé il y’a deux ans et peint plutôt des portraits fragmentés basés sur ses propres photographies. Alors que Black Salamander qui, lui, peint depuis 7 ans, veut interpeller le passant avec des pochoirs parfois provocants selon son mood du moment.

Cette exposition est aussi le bon moyen pour avoir des avis sur leurs créations et de voir comment le public y est sensible.

Le petit plus

Lors de cette expo' Zacharie Bodson (on parle de lui, là, là et là) et Ouroboros en profitent pour vous partager leur collaboration et vendre quelques tirages qui illustrent une histoire particulièrement émouvante. On ne vous spoile pas plus que ça, on vous invite à vous invite à aller les rencontrer au vernissage de l'expo jeudi prochain.

Si vous ne savez pas quoi faire ce jeudi soir, on vous rappelle donc que Mal Baré commence le 19/09/19 à 19h (ça fait beaucoup de 9) à l'Urban Square Gallery, à l'étage du Basilic Café au 24 bis rue Esquermoise.