Dès le début de la pandémie, ils ont répondu présent, que ce soit pour aider au Samu, faire de la garde d'enfants ou produire des litres de solution hydro-alcooliques.
Qu'ils soient en médecine ou en école d'infirmiers, qu'il soit en 2e ou en 6e année, les étudiants lillois des campus santé sont plus de mille à être aujourd'hui volontaires ou réquisitionnés pour aider le personnel soignant face à la pandémie. Aujourd'hui, focus sur les étudiants de médecine.
Pour eux, ça a commencé dès la mi-février. Alors que le coronavirus arrive à peine en France, le Samu du Nord est déjà surchargé d'appels. Un premier réseau d'étudiants volontaires se met alors en place pour ouvrir de nouvelles lignes et décharger le Samu. Ils sont aujourd'hui 350 étudiants de médecine, formés et encadrés, à rouler au sein de la cellule de régulation dédiée aux appels Covid-19.
Ils assurent la permanence 24h/24 et 7 jours /7 aux côtés des médecins régulateurs du Samu mais aussi d'autres spécialités hospitalières venus renforcer les effectifs volontairement et encadrés les étudiants.
L'annonce de la fermeture des facs à la mi-mars a lancé une seconde vague de volontariat. Le doyen annonce que les externes (4e,5e et 6e année de médecine) vont devoir arrêter leur stage et un appel à volontariat va suivre. Ce sont les étudiants eux mêmes, via leur association, qui vont organiser tout ça.
Ils sont plus de 900 aujourd'hui à s'être portés volontaires pour remplacer du personnel soignant, se rendre eux-mêmes dans les secteurs covid ou bosser dans les labos de recherche. Ils sont basés sur Lille comme dans d'autres hôpitaux du secteur, jusqu'à Dunkerque. "C'est eux qui décident, précise Aude, en 4e année, qui gèrent les affectations. Il y a une demande, on la transmet mais c'est l'étudiant qui choisit s'il veut y aller ou pas, ça reste son choix."
Pour l'heure, tous les volontaires n'ont pas encore reçu d'affectation mais restent mobilisés pour venir aider le moment venu.
