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[Covid-19] Le point sur l’épidémie au CHU de Lille

Justine Pluchard 0 min de lecture
09 oct. 2020,

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Il y avait un bout de temps que le CHU de Lille n'avait pas organisé un point presse coronavirus. Mais la bascule en alerte maximale jeudi soir les a remis à l'ordre du jour dès ce vendredi matin. Au programme : des chiffres, un appel à la responsabilité collective et des préoccupations sur les prochaines semaines.  "On n'est pas saturés." Les premiers mots du professeur Julien Poissy, chef du pôle réa au CHU de Lille peuvent paraître rassurants mais la vigilance est clairement de mise dans son service. Car si, à Lille, on compte aujourd'hui 66 patients Covid dont 21 en réanimation, la situation s'avère beaucoup plus tendue du côté des hôpitaux de Roubaix et Tourcoing. Et l'augmentation des patients malades atterrissant à l'hôpital augmente fortement de semaine en semaine dans l'ensemble de la métropole lilloise. "Mais on ne peut pas encore parler de submersion", précise Frédéric Boiron, le directeur. Le CHU de Lille se dit déjà paré à la retransformation de l'hôpital Calmette en centre dédié au Covid. "On a une certaine expérience désormais et on peut réagir plus vite", annonce le directeur qui évoque quelques situations "tendues" ponctuellement dans certains services.

Objectif : faire mentir les modélisations

Pas de saturation donc mais clairement pas mal d'anticipation. Surtout que les modélisations de Santé Publique France et de l'Institut Pasteur sont tout sauf rassurantes pour le mois de novembre. https://twitter.com/prefet59/status/1314292184888340481 "Elles nous ont un peu surpris, avoue François-René Pruvot, président de la CME du CHU de Lille qui a pris le temps d'expliquer le biais de ces modélisations : "Elles supposent une interaction entre les classes d'âges mais elles varient selon les mesures de comportements qu'on impose à la société". Ce qui signifie que les nouvelles restrictions partielles de liberté qui tombent au fil des dernières semaines pourraient faire mentir ces modélisations. Car il est clair que ces dernières "ne se tromperont pas si on ne fait rien. C'est ce qui s'est passé avec la première vague jusqu'au confinement", détaille François-René Pruvot Selon lui, cette deuxième vague qui commence à poindre "devrait probablement baisser aux alentours du mois de décembre. Mais on aura certainement une troisième vague : il faut apprendre à vivre avec le virus pour une durée qu'on ne connaît pas encore. Peut-être un, deux voire trois ans." D'où l'appel du CHU de Lille à protéger les personnes fragiles. "Nous demandons à chacun d'avoir conscience de cette responsabilité", conclut le directeur du centre hospitalier.

article écrit par Justine Pluchard


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