Mercredi, c'était oui. Jeudi, c'était oui, puis finalement non. Et ce dimanche, c'est définitivement oui. Après un cafouillage de l'espace qui implique Emmanuel Macron, Jean Castex et des conseillers qui démentissent leur patron, c'est officiel : les étudiants vont avoir droit à la prime exceptionnelle de 150 euros.
On
rewind : mercredi dernier, Emmanuel Macron, lors de son passage à la téloche pour annoncer le couvre-feu dans les grandes métropoles de France, en profite pour annoncer une prime exceptionnelle de 150 euros pour les bénéficiaires du RSA (comme ça avait déjà été le cas au printemps), et ajoute que les allocataires APL, donc les 18-25 ans. Un bon coup de pouce pour les jeunes qui, en plus d'être privés de vie étudiante normale, sont (très) nombreux à galèrer dès le 5 du mois environ.
Dans l'os
Le lendemain, en conférence de presse, le PM Jean Castex confirme les dires d'Emmanuel Macron, devant les caméras et le parterre de journalistes. Mais ses conseillers se permettent de contredire leur boss juste après : seuls les bénéficiaires du RSA recevront cette prime de 150 euros. Les allocataires APL toucheront 100 euros par enfant, mais pas la prime de base de 150 euros. Ce qui exclut d'office les moins de 25 ans sans enfant, qui l'ont donc dans l'os.
Les assos qui viennent en aide aux publics défavorisés sont montées au créneau, ont pointé du doigt le cafouillage, regrettent que la mesure ne prenne pas en compte la détresse des jeunes depuis le début de la crise. Et puis le Journal du Dimanche est paru ce dimanche matin, avec une interview de Jean Castex - encore lui - dedans. Il déclare que finalement, tout bien réfléchi, les jeunes pourront toucher cette aide : "S'agissant des jeunes, je vous annonce aujourd'hui que nous leur étendons cette aide : 150 euros seront également versés aux 400 000 jeunes qui touchent les APL et aux étudiants boursiers."
Voilà, tout est bien qui finit bien en somme. Mais quelle aventure.
