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[Good mental] Comment démarrer une thérapie avec le bureau d'aide psychologique universitaire

Justine Pluchard 3 min de lecture
14 jan. 2021,

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Avec les cours à distance et une vie sociale ultra réduite, beaucoup de jeunes voient leur santé mentale décliner. Il n'existe pas de solution miracle mais il y a quand même moyen de trouver de l'aide psychologique, du soutien mental et une écoute attentive. On va faire le tour de ce qui existe pour les jeunes et on commence avec le bureau d'aide psychologique étudiante qu'on appelle plus souvent le B.A.P.U.

On n'avait jamais fait attention à cette plaque dorée sur cette grande porte bleue alors qu'on passe sur ce tronçon du boulevard de la Liberté quasi tous les jours. Au premier étage du numéro 153, le bureau d'aide psychologique étudiante lillois a sa salle d'attente qui donne directement sur le Palais des Beaux-Arts.

Il est ouvert à tous les jeunes en formation entre 17 et 28 ans (que ce soit à la fac, en prépa, en DUT, en BTS etc) et leur offre la possibilité d'entamer une psychothérapie sur plusieurs mois gratuitement puisque les séances sont prises en charge par la sécurité sociale (sans faire l'avance). "On est une association, financée par l'ARS, qui fonctionne avec une équipe salariée composée de huit psychiatres et/ou psychologues, d’une secrétaire et d’une assistante sociale", détaille Julie Augoyard, la directrice du B.A.P.U. de Lille.

Il n'y a pas de "troubles" spécifiques aux étudiant.e.s. Mais la vie étudiante vient en favoriser certains qui sont surtout liés à l'âge et donc cette période de construction et d'entrée dans la vie d'adulte, rappelle Julie Augoyard. "C'est un moment de passage social et psychique qui bouleverse beaucoup de choses. Et quand on devient étudiant.e, c'est souvent couplé avec un éloignement de la famille, une nouvelle expérience de la solitude et de nombreux choix à prendre. La question de l'isolement est bien évidemment elle-aussi importante."

Psychothérapie analytique

Attention, qu'ils soient psychiatres ou non, c'est en tant que psychothérapeutes que les praticien.ne.s du B.A.P.U. interviennent ici. Traduction : il n'y a aucune prescription de médicaments. "On travaille dans ce bureau en temps partiel en tant que psychothérapeutes d’orientation psychanalytique, explique la directrice, elle-même psychothérapeute. Ce qui veut dire qu'on va vraiment installer une thérapie dans le temps, basée sur le travail de la libre parole et de l'écoute particulière."

Avec des séances régulières d'environ une demi-heure, les thérapies du B.A.P.U. de Lille durent en moyenne entre 6 mois et trois ans et 70 étudiant.e.s y sont suivi.e.s chaque année. Mais ils sont près de 650 à passer le pas de la porte. "Lorsqu'un.e jeune arrive, il/elle est reçu.e par l’assistante sociale ou la secrétaire pour un entretien d’accueil. Ça permet préciser la demande de l’étudiant.e, de lui expliquer notre fonctionnement et de lui proposer un rendez-vous avec un.e thérapeute par la suite dans les plus brefs délais."

Au maximum, le délai d'attente pour une première séance est de cinq mois. Il y a bien évidemment des cas d'urgence que le B.A.P.U. prend en compte et il peut aussi rediriger l'étudiant.e selon ses besoins.

Avant le Covid, il suffisait de sonner à la porte et de monter pour être accueilli pour un premier échange. Désormais, il est préférable de prendre rendez-vous au 03 20 54 85 26 ou via bapulille@gmail.com. N'oubliez de prendre votre carte vitale et votre carte étudiante quand vous vous y rendez.

article écrit par Justine Pluchard


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