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Ludibreak, le bar-resto ludique de Wazemmes, a définitivement fermé

Dounia Dimou 2 min de lecture
30 nov. 2021,

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Ouvert en octobre 2018, le lieu a réuni jusqu'à 36 000 personnes en 2019 grâce à ses plus de 800 jeux de société mis à disposition dans un bar-resto très à la cool. Mais la pandémie est venue mettre à mal ce succès.

Souvenez-vous, on vous parlait de ce bar-resto en juin 2018 quelques mois avant son ouverture. Ludibreak c'est un espace d'une centaine de mètres carré, une capacité d'accueil de 80 personnes et quatre employés : un gérant, un cuisto et deux serveurs.

Le concept : réunir des familles, des bandes d'ami·e·s, des couples et toutes personnes adeptes des jeux de société autour d'un verre et d'un petit plat. "Dès qu'on a ouvert, on a eu un taux de remplissage de 100 à 120%. On devait aller chercher des chaises chez les commerçants d'à côté", raconte Laurent Guilbert, le gérant des lieux.

Depuis une vingtaine de mois, l'équipe doit faire face comme beaucoup d'autres spots de loisirs et de convivialité au coronavirus et à ses conséquences. "Je suis chef d'entreprise depuis 25 ans et quand j'ai lancé ce concept il y a 3-4 ans, j'ai eu raison : ça a marché. Je n'avais juste pas prévu dans mon business plan le Covid", se désole Laurent.

La réouverture des bars n'a malheureusement pas été synonyme de redémarrage en trombe. "À ce moment là, notre taux de remplissage était seulement à 30%. On s'est d'abord dit que c'était la période estivale qui voulait ça mais on a vu que les gens n'étaient plus au rendez-vous", explique le gérant.

"Le Covid a fait changer les habitudes de tout le monde. Beaucoup ont investi dans des jeux de société très divers et se sont habitué·e·s à jouer en groupe chez eux. Certain·e·s ont peur de venir en nombre ici en famille puisque nous sommes un espace fermé, sans terrasse."

À la baisse de fréquentation du lieu s'ajoute la fin des aides de l'État. Le 31 août dernier, ces aides ont pris fin et Ludibreak n'y a pas survécu. "Avec 30% du chiffre d'affaires habituel et le rajustement des paiements, on payait deux loyers mensuels : 6000 euros. À chaque fois qu'on allumait les lumières, on perdait de l'argent. Il a fallu faire un choix entre creuser la dette ou tout arrêter." Les banques ayant refusé les demandes d'emprunt, le choix n'en a pas tellement été un.

Le bar-resto a quand même organisé un ultime évènement samedi soir dernier, la Der des Der. "C'était plein, les gens sont venus en nombre nous dire au revoir, même en coup de vent. Sur nos réseaux, on reçoit plein de messages et ça fait chaud au cœur", souligne Laurent. Ce dernier souhaite continuer à mettre à profit sa créativité mais la prudence est de mise en ces temps covidés. "Je réfléchis à une autre manière de penser les projets."

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par Dounia Dimou

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