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Mois sans tabac : arrêter de fumer, ça permet aussi de moins polluer

Mathilde Dolinger 4 min de lecture
02 nov. 2022, C'est green

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La clope, ce n'est pas qu'une affaire de santé. C'est aussi une affaire environnementale. Car ça pollue un max, ça gaspille nos ressources, ça épuise nos sols et ça intoxique les animaux (et nous aussi par la même occasion). Et on vous explique le pourquoi du comment ici avec nos fameux points boulettes.

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  • Le mégot est le premier déchet mondial

En France, 30 milliards de mégots sont jetés tous les ans et 38% finissent dans la nature. Dans les océans, 40% des déchets collectés sont des mégots et un seul d'entre eux peut polluer jusqu'à 500 litres d'eau. "C'est vraiment une catastrophe environnementale, explique la tabacologue Maryse Thelliez. Le filtre de cigarette, c'est de l'acétate de cellulose, et ça met environ une douzaine d'années pour se désagréger dans la nature."

Une catastrophe qu'on pourrait éviter, en jetant simplement son mégot dans une poubelle ou un cendrier au lieu de l'écraser par terre. Surtout que maintenant, des entreprises s'occupent de récupérer et recycler les mégots pour en faire des doudounes, des isolants pour les murs, du mobilier urbain...

  • On boit et on mange du mégot

Dit comme ça, ce n'est pas très ragoutant. Surtout quand on sait que la clope contient près de 7000 substances chimiques dont beaucoup sont toxiques et cancérigènes. "Ces mégots vont devenir des petites particules, explique Maryse. Elles vont être avalées par des oiseaux, par des petits poissons qui vont être avalés par des gros. À la fin, on peut se retrouver avec un morceau de thon ou de saumon intoxiqué à cause des mégots. C'est le même débat qu'avec les sachets en plastique."

En ce qui concerne l'eau potable, quand on jette un mégot par terre, il finit la plupart du temps dans les égouts. Puis il suit le cheminement des eaux usées et va dans les stations d'assainissement..."qui ne sont pas du tout équipées pour gérer ces produits toxiques", continue la tabacologue. Sans parler de la pollution des nappes phréatiques d'où est extraite une bonne partie de l'eau potable que nous consommons dans les Hauts-de-France.

https://youtu.be/fhx1Gdffnr8
  • Une clope fabriquée, c'est 14g de CO2 libérée

La fabrication de la cigarette provoque beaucoup de gaz carbonique, ne serait-ce que par le transport mais aussi par le séchage des feuilles de tabac qui libèrent des gaz polluants.

Et ça ne s'arrête pas là, puisqu'une fois que la cigarette est allumée, elle libère des substances toxiques qui finissent dans l'air. Vous savez, celui qu'on respire. "Le risque de développer un cancer est 57 fois plus élevé quand on vit dans un environnement de fumeur, par rapport à quelqu'un qui vit dans un environnement pollué", explique Maryse.

Et quand vous fumez dans une pièce close, la fumée (et ce qui la compose) s'accroche à tout ce qu'il trouve : meubles, canapé, tapisserie..."Il faudrait un courant d'air de la force d'un ouragan pour libérer la pièce de toute trace de fumée", image la tabacologue.

  • La culture du tabac épuise nos ressources

Sur la culture, le tabac c'est un peu l'huile de palme bis. "C'est une culture très exigeante qui appauvrit les sols à cause de l'importante utilisation des engrais qui vient les polluer", continue Maryse. Résultat, on vient défricher des arbres pour planter sur de nouveaux sols.

Sans compter le fait que "300 cigarettes produites, ça coûte un arbre", ajoute la tabacologue. "Puisqu'il faut du bois pour le séchage des feuilles de tabac, la fabrication des papiers, des filtres et de l'emballage."

Ça, c'était pour la partie déforestation. Mais la fabrication de clopes, ça demande aussi une autre ressource : l'eau. "Pour faire un paquet de cigarettes, on va utiliser 75 litres d'eau", détaille Maryse. À titre de comparaison, pour faire tourner une machine à laver, on utilise 20 litres d'eau en moins. Entre fumer un paquet de clopes et faire notre lessive, nous, on choisit le linge propre.

On se fait un mois sans tabac ?

Vous l'avez compris, fumer ça coûte cher à la fois pour le porte-monnaie mais aussi pour notre chère et tendre planète. Alors pourquoi ne pas arrêter ? Ça tombe à pic en plus, puisque l’opération “Mois sans tabac” vient de démarrer. Le défi est de ne pas fumer du tout pendant tout le mois (pour augmenter les chances d’arrêter définitivement). Vous pouvez être aidé·e et suivi·e par des spécialistes, avoir le soutien de gens qui arrêtent comme vous et recevoir un kit d’aide via les appli Android et iOS ou le site Tabac Info Service.

Article sponsorisé @ARS_Hauts_de_France 

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article écrit par Mathilde Dolinger

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