Ginko, nouveau resto gastro, ouvre en septembre dans le centre de Lille.

Une nouvelle belle table qui ouvre à Lille, c'est toujours un petit événement. Surtout qu'avec Ginko, on s'attend à du gastro sans chichi mais avec une bonne dose de caractère. À l'image de ses chef·fes en fait, tous deux jeunes trentenaires : Valentina Giacobbe et Julien Ingaud-Jaubert. Un couple complémentaire dans la vie comme derrière les fourneaux qui a faim de vous montrer sa technique, sa créativité tout en simplicité dès début septembre rue de l'hôpital-militaire dans le centre de Lille.

Quand on arrive au 70 rue de l'hôpital-militaire, on tombe tout de suite sur Valentina et Julien. Ils sont déjà en cuisine mais ce n'est pas des traces de farine sur leurs vêtements : le couple s'est relevé les manches et effectue lui-même quelques travaux dans son local. En cet aprem pluvieux du mois d'août, ils se sont attaqués au nouveau carrelage avant l'arrivée imminente du reste de la cuisine.

Leur objectif : ouvrir Ginko début septembre. Ce sera loin d'être leur première ouverture de resto. Mais ce sera la toute première pour une adresse rien qu'à eux. "Un accomplissement" pour ces deux trentenaires qui se sont rencontrés dans un des restos parisiens du chef Pierre Gagnaire en 2015. Elle, originaire d'Italie, y était alternante après avoir quitté ses études de sciences politiques à Rome. Lui, originaire de Perpignan, avait déjà switché vers la pâtisserie où il s'épanouissait.

Gastro sans prétention...

Leur présence à Lille, on la doit à Diego Delbecq qui a travaillé un temps dans un autre resto parisien avec Valentina. Quand il décide de venir ouvrir son resto Rozo dans le Vieux-Lille, il l'emmène pour en faire sa sous-cheffe jusqu'en 2019. La néo-Lilloise va ensuite officier, en tant que cheffe cette fois-ci, au SOlange puis au café Bellot. Julien aussi s'est laissé tenter par la capitale des Flandres. Il a continué à forger son expérience dans de grandes maisons du secteur comme chez Marc Meurin, à la Laiterie puis au Clarance.

Avec de tels CV, pas étonnant de retrouver une cuisine gastronomique à la carte de Ginko. "On utilise le terme gastro pour se positionner mais on veut rester dans une cuisine sans prétention et dans une ambiance détendue et dans l'air du temps", précise Valentina pendant sa pause travaux. Dans leur nouveau local de 40 couverts, ils ont opté pour beaucoup de bois, de grandes banquettes en tissu et d'autres matières chaudes pour créer un vrai cocon.

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Dans l'assiette, les deux univers de Valentina et Julien s'harmonisent : "On matche vraiment bien ensemble dans le sens où on aime la même cuisine et qu'on a un vrai fil conducteur tout au long du repas", continue le pâtissier. Même s'ils ont tous les deux un gros bagage technique, ils aiment les esthétiques simples, raffinées et lisibles. "Avec un aspect presque sans effort', ajoute Valentina.

Mais sous cette douceur pour les yeux, on retrouve une cuisine légère aux goûts tranchés. L'amour pour l'acidité du couple ressortira aussi bien en salé qu'en sucré.

Vous pourrez découvrir ça à l'ouverture du resto à travers :

midi : le menu déjeuner (entrée-plat-dessert) à 40€
soir :
- menu dégustation en 4 temps (classique ou 100% végétal) à 65€
- menu dégustation en 6 temps à 85€

... et dans l'air du temps

Proposer une option récurrente végé le soir, ce n'est pas forcément commun dans un gastro mais ça paraît tout à fait logique à Valentina et Julien. Tout comme le fait d'utiliser des produits de saison ou de bosser avec des gens du secteur (le café viendra de chez Muda à Moulins par exemple).

Quant au nom Ginko, c'est en référence à cet arbre originaire de Chine dont Valentina est un peu (beaucoup) addict. "J'ai grandi pas mal d'années en Asie avec mes parents donc c'est un petit rappel nostalgique. Et puis on dit de cet arbre qu'il est un symbole d'endurance et de persévérance, ce qui nous va bien je pense", conclut la jeune cheffe avec le sourire.