Aujourd'hui, on va (encore) vous parler d'Ilévia. Mais promis, ce n'est pas sur les problèmes de métro qu'on vous rabâche depuis des mois. C'est plutôt de la lutte contre la fraude dont il est question.
Pour vous remettre dans le contexte, Ilévia s'était engagée à faire diminuer son taux de fraude annuelle : de 12% en 2018 à 5% en 2023. Sauf que l'objectif n'a pas du tout été atteint. En 2022, le taux de fraude s'élevait à 11,6%, d'après l'enquête diffusée par la chambre régionale des comptes fin juillet.
Ilévia a donc décidé d'adapter ses méthodes. "Le 1er janvier 2024, en collaboration avec la MEL, Ilévia a lancé une expérimentation pour mieux lutter contre la fraude dans les transports en commun", nous explique le concessionnaire. Un test qui est toujours en cours, sans durée définie et "prévue pour s'étendre dans le temps."

Davantage de contrôleurs en civil
L'expérimentation en question, consiste à réaliser plus de "contrôles ciblés" avec des contrôleur·ses en civil au lieu de faire des contrôles systématiques de tous les passagers. "Par exemple, lorsqu'une personne monte dans un bus sans valider son titre de transport, un agent en civil peut l'identifier discrètement et procéder à un contrôle immédiat", indique Ilévia.
"L’objectif de cette expérimentation est d’adopter une approche plus fine et territorialisée pour mieux répondre localement à la fraude." Plusieurs zones et créneaux horaires sont dans le viseur : "Le versant nord-est de la Métropole [Roubaix-Tourcoing, ndlr] et le centre de ville de Lille sont davantage concernés, principalement en soirée."
Ces contrôles s'effectuent dans tous les modes de transports mais principalement les bus où les comportements frauduleux y sont les plus élevés.
D'autres mesures déployées
Outre cette expérimentation, Ilévia indique déployer d'autres dispositifs pour atteindre les objectifs fixés :
- des opérations de contrôles de grande ampleur avec les forces de police nationale et municipale.
- des opérations "d’incitation à la validation" avec des volontaires habituellement affectés dans les bureaux qui vont "descendre sur le réseau dans le but d’inciter les voyageurs à la validation."
- des campagnes de sensibilisation "pour rappeler aux voyageurs les enjeux de la fraude et les sanctions encourues."
Le montant des amendes
On vous rappelle ce que vous risquez en cas de fraude :
- pour les abonné·es qui ont zappé de prendre ou de valider leur pass pass
- 5€ (en réglant dans les 60 jours)
- pour les non-abonné·es
- 50€ en payant direct auprès du contrôleur,
- 55€ si le paiement est réalisé dans les 7 jours,
- 100€ en dessous de 90 jours,
- 180€ directement au trésor public.
Sachez qu'il est possible de "transformer son amende" en abonnement de deux mois. C'est à dire qu'au lieu de la payer, vous achetez un abo pour 8 semaines. Mais ce n'est applicable qu'une fois par personne.