La décision de la mairie va faire réagir. Par un arrêté municipal publié ce lundi 19 mai, la Ville de Lille a interdit la consommation d'alcool sur la voie publique dans le secteur Solférino-Masséna en soirée. Sauf sur les terrasses des bars et restos bien sûr. Périmètre, horaires, raisons... on vous en dit plus.
La fête est finie dans le secteur Solfé-Masséna ? On ne va peut-être pas aller jusque là mais elle risque d'en prendre un coup, avec le nouvel arrêté municipal publié ce lundi 19 mai. Et si les habitué·es risquent de taper du point, côté riverain·es, la nouvelle est déjà bien accueillie.
La Ville de Lille vient en effet d'interdire la consommation d'alcool sur la voie publique dans les rues de la soif du secteur, tous les jours de 20h à 3h du matin. Hors terrasses des bars et restaurants, on vous rassure. Le périmètre concerné :
- la place de Strasbourg,
- la rue Nationale jusqu’à la rue de Solférino,
- la rue de Solférino jusqu’à la rue Jean-Sans-Peur,
- la rue Jean-Sans-Peur jusqu’à la rue Jacquemars-Giélée,
- la rue Jacquemars-Giélée jusqu’à la place de Strasbourg.
"C'est une super bonne chose et ça va dans le bon sens", se réjouit le collectif Masséna Solférino, qui se plaint depuis des années des différentes nuisances et violences de leur quartier, liées notamment à la consommation sur l'espace public.
Nuisances sonores, vols, agressions, rodéos urbains...
Dans son arrêté, la Ville de Lille liste d'ailleurs toutes les raisons qui l'ont poussé à mettre en place cette interdiction. Toutes sont liées à la consommation excessive d'alcool : nuisances sonores, éclatement de rixes récurrents, vols, agressions sexuelles, violences routières notamment de rodéos motorisés, association à des substances psychotiques type protoxyde d'azote (gaz hilarant) et déchets abandonnés sur la voie publique.
Reste à savoir si la règle va être respectée et si la Ville de Lille fera en sorte qu'elle le soit. Car désormais, la conso d'alcool sur la voie publique sera sanctionnée (ne vous baladez pas avec une bouteille ou un verre à la main donc). "Il faut que ça soit suivi sur le terrain. Et on a déjà dit plusieurs fois qu'il manque des policiers ici", termine le collectif d'habitant·es. Et reste à savoir ce qu'en pensent les patrons des bars. Affaire à suivre.