Le gaz hilarant ne fait plus rire la mairie. Alors que les bonbonnes de gaz de protoxyde d'azote sont de plus en plus utilisées pour leurs effets euphorisants, la Ville de Lille a décidé de les interdire complètement dans l'espace public. On vous explique pourquoi.
On les voit abandonnées dans les rues de Lille. Mais on sait qu'elles n'ont pas servi à faire de la chantilly. Les cartouches de gaz de protoxyde d'azote ont depuis bien longtemps été détournées de leur usage habituel pour leurs effets euphorisants.
Ça paraît cool sur le papier mais en réalité, ça ne l'est pas du tout, autant sur le plan de la santé que de l'environnement. Pour vous donner une idée, environ 300 personnes, surtout des jeunes, se sont retrouvées aux urgences de Lille, Lomme et Roubaix après une intoxication au protoxyde d'azote en 2022. Et depuis la même année, 15 tonnes de bonbonnes vides ont été collectées dans l'espace public. "Ce phénomène connaît une croissance préoccupante sur le territoire lillois", indique la mairie de Lille.
De quoi la pousser à signer le 16 mai, un arrêté municipal interdisant "la détention, l'utilisation, l'abandon, la cession et la revente de gaz de protoxyde d'azote, quel que soit son conditionnement, sur la voie publique, dans les parcs et jardins ouverts au public, lorsqu'ils sont destinés à des fins récréatives." Une décision qui concerne les personnes majeures mais aussi les mineures.
D'autres raisons évoquées
Outre la santé et l'environnement, d'autres raisons sont évoquées dans cet arrêté : troubles à l'ordre public (nuisances sonores, comportements perturbateurs, conflits interpersonnels "en particulier lors de rassemblements dans les lieux publics"); risques pour la sécurité des usagers et des agents "notamment en raison de la possibilité d'effondrements ou d'incidents liés au stockage de ces déchets" (ça peut exploser); pollution visuelle (en plus d'environnementale).
Plus d'infos à venir.