La Biennale Internationale d’Art Mural revient pimper les murs de la métropole lilloise pour une 7e édition. Vous avez jusqu’au 20 juin prochain pour partir à la recherche des œuvres disséminées sur le territoire.
Amateur·rices de street art, le temps est venu d’arpenter les moindres recoins de la métropole, en quête de LA toile qui vous fera vibrer. La Biennale Internationale d’Art Mural (BIAM) est de retour pour une 7e édition, jusqu’au 20 juin prochain.
La BIAM, késako ? Petit rappel pour les néophytes : ni plus ni moins, la biennale représente l’événement street art incontournable des Hauts-de-France depuis 2013… soit un bail dans l’histoire de la discipline. Graffiti, peinture, calligraphie,pochoir, spray : le festival balaie l’essentiel des techniques et des styles employés dans l’art mural.
Tout au long de la biennale, onze lieux iconiques et atypiques de la métropole lilloise et du Denaisis sont investis. L’objectif ? Mettre en lumière la richesse et la diversité des pratiques artistiques urbaines. Julien Prouveur, directeur du collectif Renart et co-fondateur de la BIAM, souligne leur envie de « montrer à la fois les jeunes pousses, donc les talents de demain, et les artistes plus confirmés ». En n’oubliant pas la scène locale, particulièrement active dans la région.

Retour aux sources
Cette scène locale, la BIAM a justement décidé de lui donner davantage de visibilité. « Si on n'invite pas les artistes locaux, qui le fera ? », s’interroge Julien Prouveur. « Parce que le street art s'est mondialisé, ce qui a conduit à une uniformisation des modèles avec 200 artistes qui sont invités partout dans le monde et sont un peu devenus des stars. Nous on fait un peu un contre-pied à ça. C'est-à-dire qu'on invite des gens qui sont peut-être un peu moins connus mais qui ont tout autant de talent. Ces artistes n'ont pas forcément l'opportunité d'être invités sur beaucoup d'événements. » La version 2025 de la biennale se révèle donc l’occasion rêvée de (re)découvrir des artistes ayant marqué les premières éditions. Certains murs emblématiques du festival se verront ainsi réanimés.
Conscience écologique
Autre grand changement pour cette 7e édition : la prise en compte des problématiques écologiques dans l’organisation du festival. « Il ne faut pas s'interdire d'inviter des gens qui viennent de loin quand ça fait sens. Mais la question se pose quand il s’agit d’artistes qui viennent de l’autre bout de la planète pour faire de la peinture une seule semaine », analyse le directeur.

Un programme tous publics
Au rayon des œuvres à ne surtout pas rater, Julien Prouveur évoque son « coup de cœur » pour le travail de l’artiste Nean, exposé allée des Érables à Lhomme. « Il propose des choses très poétiques autour de l'écologie, du rapport entre l'homme et la nature », glisse-t-il. Avant de mentionner l’« œuvre gigantesque du Mec Blasé sur la Plaine Images à Tourcoing ».
Du côté de l’université de Moulins, le co-fondateur de la BIAM recommande de jeter un œil aux œuvres de Fred Calmets et Logick. « Je pense que ça vaut vachement le détour », assure-t-il.
Outre des peintures murales monumentales, la biennale proposera également :
- des ateliers publics : participez à la création et initiez-vous aux techniques du street art
- des visites guidées : découvrez les œuvres et les coulisses du festival
- des Jams Graffiti : des sessions de peinture live et collaboratives pour les artistes
- une expo à la Galerie Détournée de Lille : une immersion dans l’univers de la BIAM à travers une sélection d’œuvres inédites
Pour découvrir l’ensemble des artistes qui composent cette 7e édition de la biennale, on vous invite à vous rendre sur le site du festival indiqué dans les infos pratiques. Moult précisions y figurent.