À la Maison Folie Wazemmes, l’été vibre au rythme du funk carioca. Jusqu’au 21 septembre, l’exposition "Baile Funk, un cri de liberté" vous plonge dans l’univers de ce mouvement musical né dans les favelas de Rio de Janeiro. Plus qu’un genre sonore, le baile funk incarne une revendication identitaire, sociale et politique. On vous en dit plus.
Si vous ne connaissez pas encore le baile funk, direction la Maison Folie Wazemmes à Lille. Jusqu’au 21 septembre 2025, l’exposition "Baile Funk, un cri de liberté" vous invite à découvrir cette culture venue des favelas de Rio. Musique, danse, art visuel, engagement : ici, tout est politique et terriblement vivant.
Conçue comme une mise en scène urbaine, l’exposition alterne photographies, installations multimédias, extraits vidéo et objets de la vie quotidienne : vous voilà plongé·es dans l’intensité des baile funks, ces fêtes populaires où la musique devient "cri de liberté".
Un son, un style, une révolte
Le baile funk, c’est un cocktail explosif de funk américain, de basses électro et de réalités sociales brésiliennes. Né dans les années 80, il devient vite un moyen de revendiquer son identité dans les périphéries oubliées. L’expo, importée du Museu de Arte do Rio, raconte ça. Et franchement, elle le fait bien.
La scénographie est immersive et rythmée : clips, installations sonores, archives, photos de soirées, graffitis et affiches de concerts plongent les visiteur·euses dans l’ambiance électrique des "bailes", ces fêtes de rue devenues symboles de liberté. Vous ressortez avec des images plein la tête, et une furieuse envie de danser.
L'expos propose aussi une lecture sociale et politique : comment une jeunesse exclue, à travers la culture, réinvente sa nation, son espace public, son affirmation. Loin des clichés, elle montre la richesse et la force politique du funk : un acte de résistance et d’émancipation. L’expo, importée du Museu de Arte do Rio, raconte ça. Et franchement, elle le fait bien.
Jusqu'au 21 septembre
Mais derrière le dancefloor, il y a des vies. L’expo met en lumière des artistes, DJs, collectifs engagés, souvent jeunes, racisé·es, queer, qui utilisent le funk comme une arme de visibilité. Paroles crues, corps libérés, provoc’ assumée : le baile est aussi un terrain de lutte contre le racisme, le sexisme, l’homophobie, la censure.
On préfère ne pas trop en dire car le but c'est que vous découvriez par vous-mêmes l'expo. L’entrée est libre et gratuite, du mercredi au dimanche de 14h à 18h (dernier accès à 17h40). Des visites guidées sont proposées les week-ends à 16h, pour celles et ceux qui veulent creuser un peu plus. Et dans le cadre de Fiesta lille3000 et la saison Brésil-France, d’autres événements liés à la culture brésilienne sont prévus tout l’été dans la métropole.