Lille a désormais des bancs fabriqués avec les coquilles de moules de la Braderie

En 2018, on avait déjà eu envie de changer notre sol de cuisine en apprenant que du carrelage en moules de Braderie allait être fabriqué. Puis la société lilloise EtNISI a développé sa gamme, et a commencé à proposer des vasques, des bougies, des vases et d'autres objets design avec les tas des éditions suivantes.

Mais l'année dernière, Emmanuel, l'un des deux co-fondateurs de l'entreprise, nous exprimait son désir de passer à l'étape suivante : créer des bancs à partir des tas de moules de la Braderie, qui seraient installés dans l'espace urbain de Lille. Un rêve qui est devenu réalité. 

"La Ville de Lille a commandé dix bancs créés avec le millésime 2024, et qui sont en train d'être installés au niveau du parc près de la mairie", annonce Esperance, son associé. Et l'objectif est de proposer un millésime pour chaque parc." Pour 2026, la Ville a déjà en ligne de mire la plaine Winston Churchill qui pourrait accueillir le millésime 2025, a dévoilé ce mercredi 3 septembre l'adjoint au maire Julien Pilette.

Des bancs éco-responsables

Pour celles et ceux qui s'inquiètent côté hygiène et senteur, rassurez-vous. "On a une phase d'hygiénisation, car quand on récupère les tas de moules, il y a toujours des serviettes, des frites et autres. Aujourd'hui, on a développé une manière naturelle de les nettoyer en plus."

Les coquilles sont ensuite broyées et associées à d'autres déchets de la métropole lilloise. "Nos produits sont constitués à 83% de matières recyclées dont 50 à 55% de poussière de coquilles de moules." Après un tel processus, la société garantit un final sans odeur et solide. Vous pouvez être rassuré·es, des tests de robustesse ont été réalisés avant l'installation. "Je me suis amusé à sauter sur les bancs pour vérifier que tout était conforme", assure l'élu.

D'autres tests ont été effectués notamment garantir une longue durée de vie des bancs. "L'objectif est vraiment qu'ils puissent rester le plus longtemps possible. La matière permet de ralentir le vieillissement et autres dégâts qui peuvent être causés sur les bancs classiques, comme des tags ou des gravures", précise Julien Pilette.

Le tas de Rihour, principal fournisseur

Pour que vous puissiez vous rendre compte, chaque banc est l'équivalent de 6 à 7kg de coquilles de moules. "Pour produire un banc, il faut un tas de moules qui fait sa taille. Celui de Rihour est notre plus gros fournisseur", sourit l'adjoint au maire. Cette année, pour la Braderie, 6 tas de moules sont d'ores et déjà déclarés auprès de la Ville par les restaurateurs de différentes places de Lille. "Mais d'autres vont forcément voir le jour. La déclaration n'est pas obligatoire", informe la mairie.

Ce week-end, vous ne verrez plus les tas de moules de la même manière.