L'expérimentation lancée en 2023 par la MEL n'aura pas de troisième épisode. Selon La Voix du Nord, ce dispositif anti-bouchons qui consistait à payer des automobilistes qui ne prenaient pas leur voiture aux heures de pointe, a été arrêté plus tôt que prévu. On vous explique pourquoi.
L'écobonus avait fait grand bruit à son lancement en 2023. Il faut dire que la MEL était la première à mettre en place ce dispositif anti-bouchons en France, après celui de Rotterdam (Pays-Bas) en 2016. Mais alors qu'une troisième phase d'expérimentation devait avoir lieu à compter de cette rentrée, celle-ci a finalement été annulée, selon La Voix du Nord.
Pour rappel, l'écobonus consistait à payer à hauteur de 2€ le trajet (80€ par mois maximum), les automobilistes volontaires qui ne prenaient pas leur voiture aux heures de pointe et qui trouvaient une solution alternative : télétravail, horaires décalés, transports en commun, covoiturage et mobilité douce.
Phase 1 : succès, phase 2 : compliquée
La première phase avait eu lieu en septembre 2023, avec 2 376 participant·es prenant habituellement l'A1 et l'A23. Et le bilan était positif avec 9,2 tonnes de CO2 économisées par jour. Mais la phase 2, qui concernait l'A25 et la RN41, a été plus compliquée que prévue.
Selon la MEL, interrogée par La Voix du Nord, le recrutement de nouveaux et nouvelles participant·es s'est avéré plus laborieux, avec cette fois-ci 1 500 volontaires. Au point d'annuler la troisième phase qui devait démarrer en septembre de cette année, pour l'A1 (à nouveau) et l'A22.
Un échec ? Pas selon la MEL qui considère avoir rempli ses objectifs : 2 000 effacements journaliers (les 6% prévus) et 1 490 tonnes de CO2 économisées depuis le lancement. Un avis qui n'est pas partagé par Stéphane Baly des Ecologistes, interrogé par Ici Nord, qui voit des millions d'euros investis pour rien.
