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L'Afrique sous un nouveau jour à la gare Saint-Sauveur

Lucie Delorme 0 min de lecture
14 mai 2017, Culturons-nous

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L'exposition de printemps de la gare Saint-Sauveur vaut vraiment le détour. En exposant des artistes contemporains africains, c'est tout un pan de l'Afrique qu'on ne connait que trop peu qui nous est donné à voir. Canon. On voyage toujours un peu lorsqu'on va à Saint-Sauveur. Là, c'est en Angola qu'on se retrouve avec un vendeur à la sauvette érigé en roi, ou sur la place Jemaa Al Fna, avec les marchands de cigarettes ou les tatoueuses de henné. Dans l'hôtel Europa renommé Africa pour l'occasion, on visite un salon marocain fait de matériaux de récupération, avant de tomber nez à nez avec une galerie de photos sur l'apartheid en Afrique du Sud. On trouve un certain air de Basquiat dans des tableaux d'un artiste ivoirien, on se retrouve écrasé par les motif léopard qui recouvrent une salle entière. La scène contemporaine africaine est riche, pétrie par les grands problèmes de son époque, engagée à plusieurs niveaux. Contre l'apartheid, pour la culture africaine, contre l'opposition constante entre l'Occident et le continent noir, pour les libertés civiques et la reconnaissances des souffrances des peuples. L'exposition montre tout ça. La marque qu'a laissé l'esclavagisme, on le voit dans la ville en sucre (monnaie d'échange contre les esclaves). L'exploitation des ressources et des hommes par l'Occident, on la voit dans cette autre ville faite de médicaments, auxquels les peuples africains n'ont pas accès. L'alcoolisme qui touche les populations, on le ressent en regardant l'oeuvre faite de capsules de bouteilles d'El Anatsui, pièce maîtresse de l'exposition. Partout, on perçoit la fierté des artistes et les promesses qu'ils sont. A ne louper sous aucun prétexte, d'autant que c'est gratuit. Afriques Capitales, à la gare Saint-Sauveur, boulevard Lebas. Du mercredi au dimanche, de midi à 18h30, jusqu'au 3 septembre.  [caption id="attachment_722" align="aligncenter" width="1024"] Le vendeur à la sauvette est fait roi.[/caption] [caption id="attachment_723" align="aligncenter" width="1024"] L'artiste Hassan Ajjaj s'est emparé d'une pièce de l'Hotel Africa pour en faire un salon marocain.[/caption] [caption id="attachment_725" align="aligncenter" width="1024"] Gopal peint "un dîner avec des volailles".[/caption] [caption id="attachment_726" align="aligncenter" width="1024"] L'artiste Pume invente des objets, comme la mouche multiradars ou la botte pivald.[/caption] [caption id="attachment_727" align="aligncenter" width="768"] Nicola Lo Calzo a photographié les rites vodoo de l'Afrique de l'Ouest.[/caption] [caption id="attachment_728" align="aligncenter" width="1024"] Nicola Lo Calzo a photographié les rites vodoo de l'Afrique de l'Ouest.[/caption] [caption id="attachment_729" align="aligncenter" width="768"] Nicola Lo Calzo a photographié les rites vodoo de l'Afrique de l'Ouest.[/caption] [caption id="attachment_730" align="aligncenter" width="1024"] Une salle léopard pour les photos de la grande photographe Émilie Régnier.[/caption] [caption id="attachment_731" align="aligncenter" width="1024"] Des motos taxis du Bénin.[/caption] [caption id="attachment_732" align="aligncenter" width="768"] Une ville faite de médicaments, peu accessibles en Afrique.[/caption] [caption id="attachment_733" align="aligncenter" width="1024"] La pièce maîtresse de l'exposition : Delta, du nigérian El Natsui.[/caption]  

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article écrit par Lucie Delorme

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