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Un Roubaisien réalise un court-métrage parodique de l'émission "Next"

Maxence Binot 3 min de lecture
12 mars 2022, Culturons-nous

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Salim Rahili a réalisé son premier court-métrage en février. Intitulé Bahed, il parodie l'ancienne émission de télé-réalité : Next. À l'aide de son coproducteur et ami Thomas Potteau, le Roubaisien s'octroie même les services de Benoît Allemane, la voix française de Morgan Freeman. On a bu un café avec le duo.

C'était il y a un peu plus d'un mois, le 4 février dernier. "Salim aime les merguez" sortait le court-métrage Bahed sur YouTube. "Bahed, ça veut dire 'dégage', c'est typiquement roubaisien", raconte Salim Rahili. Une autre façon de dire "next" en soi, comme l'émission qu'il parodie. Mais si, vous savez : cette émission dans laquelle une fille ou un garçon participe à un speed dating avec plusieurs candidat·e·s. Pour ce projet un peu fou, son tout premier, le Roubaisien pure souche a eu besoin d'être épaulé par son Potteau Thomas. A deux, ils ont produit, écrit et réalisé pendant plus de six mois.

"Avec Salim, on s'est rencontrés en 2016, continue le coproducteur. On s'est très vite entendus, on était déjà sur la même longueur d'onde." Tous les deux fans d'humour noir, de séries B et de films de gangsters, ils se sont mis en quête d'un truc cool à faire. L'idée de créer Bahed germe en 2020. "On voulait quand même quelque chose de travaillé, précisent-ils. Il n'était pas question que ce soit fait à la va-vite." Ils ajoutent en riant : "Même si ça ne va pas nous faire manger." Pour leur première expérience, Thomas et Salim se sont donc entourés de quelques comédiens professionnels, mais surtout de Benoît Allemane, la voix française de Morgan Freeman.

https://youtu.be/ZE-MzYtMyYo

Au culot

L'audace est bien ce qui caractérise les compères. Armés de leurs meilleures paroles, ils négocient la participation du fameux doubleur. "D'abord on a contacté sa manageuse qui nous a dit que c'était impossible", se souvient Salim. Mais il en faut plus pour décourager les Roubaisiens. "J'ai envoyé un message à Benoît sur Facebook en lui disant que j'étais passé par sa manageuse et qu'elle était d'accord pour qu'on tourne ensemble", dit-il en souriant. Thomas souffle du nez à côté : "Ça a marché, on l'a rencontré à Paris, il nous a expliqué que ça lui plaisait parce que ça changeait de ses rôles habituels. On a juste payé l'essence."

Les deux potes ne s'arrêtent pas là. Limités par leur seul apport financier, ils se sont mis en tête d'obtenir l'autocar gratuitement pour le tournage : "On a un peu triché sur les chiffres en parlant d'une estimation à 200 000 vues." Finalement, la société Deltour marche et le bus est gratos. Pendant ce temps, la vidéo Bahed contracte un peu plus de 4000 vues.

Six mois de production

Les amis se sont beaucoup impliqués, devenant tous les deux acteurs, réalisateurs et scénaristes de leur propre production. Pour composer le reste de l'équipe, ils ont posté des annonces sur Onset, un site mettant en relation les gens de l'audiovisuel entre eux. Ils ont aussi fait appel à certaines connaissances. En tout, le projet a impliqué une trentaine de personnes.

Malgré leur expérience naissante, le tournage a duré seulement une journée. "On pensait que ce serait plus dur mais l'équipe était super investie", lancent Thomas et Salim. On ne vous cache pas qu'il y a eu quelques galères, comme le clap qui se casse ou le micro cravate qui tourne 24 heures non-stop. Mais rien qui n'entrave leur envie d'en faire plus.

Pour la suite, les Roubaisiens penchent vers une comédie à l'écriture plus poussée. Ils comptent bien s'inspirer de The Office US dont ils apprécient l'humour et le malaise constant. Stay tuned.

Pour être au courant des prochains projets, voilà l'Instagram de Salim Rahili.

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article écrit par Maxence Binot

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