Les premiers travaux commencent
Jusqu'à aujourd'hui du moins. Car après le rejet d'un des deux principaux recours, le 9 juin par le tribunal administratif, les travaux ont démarré en ce mois de février pour une partie des projets de la friche : le complexe sportif de 2500m² et le parc de la Vallée de 3,4 hectares.
"Le parc sera composé de vastes plaines ouvertes, des espaces de biodiversité protégés, des itinéraires de promenade, des aires de jeux et de quoi faire du sport", liste Stanislas Dendievel, l'adjoint à l'urbanisme. Les travaux de débroussaillage seront suivis par des travaux de dépollution et d'aménagement paysager, à partir du 2e trimestre 2024. "Le parc devrait être ouvert au public début 2026, date l'adjoint qui le considère comme
l'une des pièces les plus importantes sur les 8 hectares d'espaces verts de la friche."

Qu'en est-il du reste ?
Le projet de Saint-Sauveur ne s'arrête pas là. Plus de 2 000 logements sont souhaités par la Ville "dont 2/3 de logements sociaux et abordables, continue l'adjoint qui cherche de cette manière à "répondre partiellement à la crise du logement qui sévit à Lille." Mais pour l'instant, aucune date n'a été annoncée.
Pour la piscine olympique portée par la MEL, si la fosse de plongée a été abandonnée, le reste est toujours d'actualité (bassin sportif, polyvalent, nordique, balnéo-ludique, etc). Reste à savoir pour quand.

L'opposition n'a pas dit son dernier mot
Le début des travaux n'annonce pas pour autant la fin des actions menées par le PARC et l'ASPI. "On a fait appel, annonce Thomas de l'ASPI en parlant du recours au titre de la loi sur l'eau. Et on attend encore la réponse pour le deuxième recours qui porte sur l'intérêt général."
Depuis 2018, le mot d'ordre n'a pas changé : "Zéro construction à Saint-Sauveur, indique Thomas. Lille fait partie des villes les moins vertes de France et les plus soumises aux îlots de chaleur. Si on laisse la friche telle quelle, ça ne serait même pas le minimum à faire. Il nous faut plus de poumons verts comme la Citadelle (110 hectares) et pas 8 hectares d'espaces verts et toujours plus de béton."

Du côté de la Ville, le discours est tout autre : "Saint Sauveur peut permettre le droit au logement pour tous, le droit à la nature dans la ville et le droit au bien-être", explique l'adjoint. Autrement dit, la guerre entre partisan·es et opposant·es continue. À bientôt, pour un prochain épisode.