Après le rejet par le tribunal administratif de sa requête contre Alstom, la MEL doit trouver une solution pour assurer la continuité de la ligne 2, avec des rames obsolètes à partir d'août 2025. En conseil métropolitain vendredi 9 février, la décision a été votée : il va falloir commander des nouvelles rames du même modèle que celles actuelles. On vous en dit plus.
Si vous avez un peu suivi l'affaire du doublement des rames du métro de la ligne 1, vous savez que la MEL a décidé de passer par la case justice contre Alstom, pour lui faire payer son retard (8 ans). Sa requête, rejetée par le tribunal administratif, qu'Alstom s'engage à assurer la continuité du service sur la ligne 2. Quel rapport ? On y vient.
Les nouvelles rames : pas avant 2026
La modernisation de la ligne 1 (nouvelles rames de 52 mètres) devait permettre à la Métropole de Lille de transférer les rames de 26 mètres de cette ligne (celles qu'on utilise actuellement) sur la ligne 2. Car les rames du métro qui circule entre CH Dron et Saint-Philibert sont vieillissantes. Elles seront même obsolètes d'ici août 2025.
Le problème vous l'avez compris, c'est que sans les nouvelles rames de la ligne 1, le transfert est impossible. Et sans le remplacement de celles du métro 2 (38 rames VAL 208 qui correspondent à 40% du matériel roulant), ça va être encore plus le binz pour vous/nous, voyageur·ses au quotidien. "Aujourd'hui avec ce jugement, nous savons de manière très officielle que nous n'aurons pas de mise en service des rames de 52 mètres avant 2026", a déclaré Sébastien Leprêtre, vice-président de la MEL en charge des transports, pendant le conseil métropolitain du vendredi 9 février.
Les solutions actées par la MEL
La MEL doit donc trouver une solution rapidement pour les remplacer. « Nous exploiterons plus longtemps les rames actuelles afin de minimiser les impacts sur l’offre de service et sur la fréquence en heures de pointe », indique-t-il dans un premier temps. Les rames vont en effet être changées progressivement entre août 2025 et février 2028.
La deuxième solution, actée vendredi dernier, c'est l'achat ou la location de nouvelles rames V208. "Nous devons envisager de passer une commande de matériel roulant pour répondre à la situation à laquelle nous sommes confrontés", continue le vice-président qui parle d'une commande "en cours d'analyse" risquant de prendre beaucoup de temps à être livrée.
Ce qu'on sait, c'est que la MEL penche plus pour l'achat que la location "même si on n'écarte pas cette solution", ajoute Damien Castelain, le prez' de la MEL. Nous devons monter une stratégie d'achat et continuer le combat avec Alstom. Parce que tout ça a un coût et ce n'est pas la MEL qui paiera." Une nouvelle bataille en perspective, donc.
Ce qu'on sait, c'est que la MEL penche plus pour l'achat que la location "même si on n'écarte pas cette solution", ajoute Damien Castelain, le prez' de la MEL. Nous devons monter une stratégie d'achat et continuer le combat avec Alstom. Parce que tout ça a un coût et ce n'est pas la MEL qui paiera." Une nouvelle bataille en perspective, donc.
