L'histoire du cambriolage raté aurait pu s'arrêter là. Mais le lendemain rebelote, "sauf que cette fois-ci, ils ont utilisé un pied de biche pour rentrer. Ils ont retourné le bureau mais ils n'ont pas réussir à ouvrir la caisse et rien n'a été volé dans les produits alimentaires", continue Morgane. Le surlendemain, ça recommence. "Ils ont cassé entièrement la porte alors qu'on avait changé la serrure, mais encore une fois, ils n'ont pas réussi à ouvrir la caisse."
Plainte déposée, sécurité renforcée
En plus, les faits se sont forcément produits pendant les horaires d'ouverture de la fac. Mais comme il fallait s'y attendre, il n'y a pas de caméras près du local qui permettent pour l'instant de déterminer un·e ou des coupable(s). "La probabilité que ce soient des personnes extérieures est minime. On est un peu paumé sur le campus, il faut le vouloir pour venir jusqu'à notre local." Mais l'acharnement des voleur·ses ne s'explique pas pour l'instant. "85% des étudiants qui viennent à l'AGORAé sont internationaux, est-ce que ça serait un acte xénophobe ? Honnêtement on n'en sait rien."

Le combat contre la précarité continue
Malgré tout, les bénévoles de l'AGORAé ne baissent pas les bras. La précarité étudiante ne le permet pas. "Un tiers des étudiants saute 3,5 repas par semaine, un cinquième ne mange pas à sa faim. On a 70 personnes qui viennent chaque semaine et quand on fait des distributions alimentaires (200 colis), tout part en 20 minutes. C'est la misère. On va continuer à se battre."
Si vous êtes étudiants et que la thune manque pour acheter des produits alimentaires ou des produits d'hygiène, on vous rappelle que l'AGORAé propose des prix allant de 10% à 20% des prix d'origine. Soit presque rien. On vous réexplique comment ça fonctionne juste ici.