Le Couvent de Roubaix va être vendu

"Le Couvent de Roubaix, c'est mon bébé, devoir le vendre c'est faire un deuil là pour moi, je n'arrête pas de pleurer" : les mots de Julie Antoine, directrice actuelle du spot hybride, sont forts. Après des années de bons et loyaux services, elle vient d'annoncer qu'elle cherchait un repreneur, si possible d'ici cet été, se sentant obligée de tourner la page de cette aventure. Maman de 4 enfants et mamie aussi, elle prend cette décision pour elle, mais aussi pour sa famille. "Et parce que j'y laisse ma santé", précise-t-elle.

"Je suis très fière du travail accompli en équipe mais ça devient périlleux physiquement pour moi, c'est un lieu énorme à tenir, qui demande une exigence et une discipline trop élevée, trop intense. Même si la rentabilité est plutôt bonne, ce n'est pas suffisant pour avoir de bonnes conditions de travail, pour ne pas être tout le temps dans cette idée de bataille pour le faire vivre. C'est un endroit qui aurait dû être soutenu par les pouvoir publics pour tenir mieux et ce n'est pas le cas."

Qu'est-ce que ça va devenir ?

C'est évidemment la question qu'on s'est posée. Voilà ce que Julie nous a répondu : "On va continuer au moins jusqu'à juillet, faire la fête pendant trois mois avec des events forts pour montrer qu'on est là et qu'on doit continuer d'exister. Et tant qu'il n'y aura pas un repreneur sérieux, c'est à dire quelqu'un qui est d'accord pour suivre l'ADN de ce qui est en place, continuer de faire vivre cet endroit avec quelque chose autour de l'innovation sociale, de la culture etc., je resterai."

Autant vous dire que tout ce que la directrice veut, c'est que le Couvent continue d'exister d'une façon ou d'une autre, et ne surtout pas le faire disparaître dans un projet complètement différent. Quand à elle, pas question non plus de quitter le monde culturel et artistique, au contraire : "Je compte bien repartir sur d'autres projets plus petits qui me ressemblent plus et toujours en métropole lilloise."