Accueil  >  Culturons-nous

Un musée vivant de la fête foraine va ouvrir à Saint-André en octobre

Justine Pluchard 3 min de lecture
18 août 2021, Culturons-nous

Partager cet article

Cet automne, il suffira d'aller du côté de Saint-André pour replonger dans l'univers magique de la fête foraine et du bal d'antan. Des visites seront organisées les week-ends mais on pourra aussi faire un tour de manège et jouer à tous les jeux exposés tout en mangeant une gaufre avant d'aller danser sous le chapiteau.

Depuis qu'il a dégoté un cheval de bois lors d'une Braderie de Lille à la fin des années 80, Didier Vanhecke n'a jamais pu s'arrêter. "Je me souviens, il avait coûté 15 000 francs à l'époque et j'avais dû le payer en trois fois pour pouvoir l'exposer chez moi", se souvient-il nostalgique. Il a ensuite enchaîné avec un instrument de musique mécanique quelques années plus tard. Et puis la frénésie du collectionneur a fait le reste au point d'avoir aujourd'hui des centaines de pièces.

"J'ai même déménagé à Fives, dans une ancienne usine que j'ai réaménagée, pour voir monter un des manèges dans mon salon", plaisante-t-il. Avec ses dizaines de manèges, jeux, instruments de musique et autres décorations richement ornementées de l'art forain, il lui faut désormais plusieurs entrepôts pour tout stocker. En rachetant à un ami cette ancienne carrosserie de 1400m² à Saint-André en 2016, Didier Vanhecke peut enfin remonter plusieurs de ses manèges, en restaurer d'autres et, surtout, faire partager sa passion au public.

Ducasse et bal dansant

"Car ce qui est génial avec l'art forain, c'est qu'on peut le rendre vivant", sourit le collectionneur. Ici les carrousels tournent, les carabines tirent, les orgues de foire jouent et les jeux n'attendent plus que les joueuses et joueurs. Un musée où on est invité à toucher, ce n'est pas commun mais comme le dit si bien Didier : "À la base, ces manèges sont faits pour ça, pour qu'on y joue ou qu'on monte dessus. Ce ne sont pas des Rembrandt !"

Après plusieurs années d'aménagement et de rénovation, le lieu était prêt à accueillir ses premiers visiteurs quand le Covid a débarqué. "J'ai pu organiser quelques belles soirées juste avant, c'est tout", regrette Didier. Mais cet amoureux de la fête foraine compte bien ouvrir cet automne, à partir du 2 octobre.

Chaque week-end, vous pourrez débarquer le matin pour une visite guidée (15€ par adulte, 10€ pour les enfants) avec Didier, aussi incollable sur l'art forain que sur tout ce qu'il a apporté en son temps. "C'est avant tout un art populaire qui amenait toute la vulgarisation scientifique de son époque dans les villages où il n'y avait rien. À la fin du XIXe, c'est dans les ducasses, les fêtes et les foires que la France paysanne et rurale s'initiait à la culture et aux sciences." Il faut réserver avant en ligne juste ici.

Les samedis et dimanches aprems, Didier voudrait que le musée redevienne une fête foraine à 100%. La visite serait libre (10€ pour les adultes, 5€ pour les enfants), les jeux accessibles et Didier a embauché un régisseur technique pour les manèges et une restauratrice pour continuer de faire vivre tout ça dans le temps. Il y aura aussi un bar/buvette où vous pourrez aussi déguster une frite, une gaufre ou encore des nougats. Le tout dans une bonne ambiance musicale.

Le calendrier est encore en train de se roder. Donc mieux vaut passer un petit bigo avant de débarquer au +33 (0)3 20 33 30 70.

Le Musée de la fête foraine, c'est au 136, rue Félix-Faure à Saint-André-lez-Lille. Vous pouvez aussi réserver le lieu pour des events privés et il suffit d'aller sur la page Facebook du musée ou son site internet pour avoir toutes les infos.

À lire aussi, c’est tout frais !


La nouvelle expo au LaM met en lumière l'Italienne Marisa Merz

Lola Pierkot, 4 min de lecture
03 mai 2024 Culturons-nous Plein les yeux


L'œil de Lyna, le podcast étudiant sur les parcours atypiques lillois

Aurore Garot, 2 min de lecture
28 avr. 2024 Culturons-nous


Notre top 10 des librairies indépendantes de Lille

Aurore Garot, 7 min de lecture
26 avr. 2024 Culturons-nous


article écrit par Justine Pluchard

À la une de Vozer