
Rendez-vous au Fresnoy : l'âge d'or
Et pour garder ce côté accessible et populaire, il suffit de payer un billet unique à 2,50 francs pour accéder pendant deux heures à absolument tout... y compris les matchs de catch. Pour vous dire, ça se bataillait dans le quartier pour se garer les soirs de combat. On venait voir le Bourreau de Béthune, le Bateman, José Arnoyo et bien d'autres catcheurs se taper dessus, en sirotant son verre et en beuglant pour son sportif préféré. Pareil pour le hockey sur patins, dont l'équipe du Fresnoy était championne de France.

Une chanson, composée par Henri Loridan, conseiller municipal de Tourcoing (et chansonnier poète) lui est même dédiée : "Rendez-vous au Fresnoy".

L'occupation allemande pendant les guerres mondiales
En 1940, le lieu est réquisitionné et les soldats ennemis y entreposent des produits sanitaires et les loges. Les dégâts sont monstrueux : parquet de danse brisé, installations électriques arrachées, piano à queue disparu, patins à roulettes volés... "Plus personne n'allait danser dans les grandes salles du Fresnoy occupées par les forces allemandes. À la place des chansons et des rires, des ordres secs et l'écho des bottes claquant le parquet", écrit Christine.
Bref, un beau bordel qui marque profondément Jean. Avec son fils retenu pendant la guerre et le décès de sa femme, c'est trop. Jean se suicide en 1943 et c'est sa descendance qui prend le relais pour gérer le Fresnoy et le Colisée (car c'est aussi lui qui l'a créé).
1977 : la fin du QG tourquennois

Sources :
- Cinématographe, sur les traces de Jean Deconinck créateur du Fresnoy (2024) de Christine Desrousseaux
- Souvenirs de la salle de spectacle du Fresnoy (1993) de l'INA
- Articles de La Voix du Nord