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Juste avant le confinement, des street-artists se sont fait plaisir dans une immense friche

Lucie Delorme 1 min de lecture
26 mars 2020,

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Parfois, on se dit qu'on a de la chance d'être passé entre les gouttes. C'est ce que le Collectif Renart et le collectif Des Friches et des Lettres ont dû se dire quand, 24 heures après la fin d'une énorme session de graph' dans une friche industrielle, le confinement mettait les artistes hors de la rue.

"C'est clair qu'il était moins une", s'amuse Julien Prouveur, responsable du Collectif Renart. La peinture avait à peine eu le temps de sécher que le confinement démarrait. On rembobine. En début d'année, le même Julien rencontre par hasard Vianney, patron d'Architecture et Matériaux Authentiques, une boite de déco basée à Tourcoing. "Pendant 25 ans, ils ont eu des locaux très grands, où ils entreposaient leur matériel entre deux tournages." Vianney décide fin 2019 d'ouvrir un vrai showroom et déménage, laissant ses locaux, anciens et plein de cachet urbain, en friche.

"Vianney est amateur d'art", précise Julien. Lors du décroche de la dernière exposition dans les anciens locaux en janvier, Vianney propose à Julien de prêter le lieu au Collectif Renart pour une petite session de graph' des familles. "Le bâtiment va être détruit, c'est vraiment pour le fun." Julien propose alors à Pi80 et à Zuba, des Friches et des Lettres, de s'emparer des lieux. "Ils ont invité une vingtaine d'artistes", raconte Julien.

Sur un gros week-end, la friche s'est fait peindre sous tous les angles. Une grosse trentaine d’œuvres a été créée. "On se dit qu'après le confinement, on pourrait peut-être organiser quelques visites guidées, avance Julien. Le lieu ne peut pas accueillir 2000 personnes, mais si on est une vingtaine, ça devrait aller." Les artistes de l'association ont quelques semaines pour y penser. En attendant, chaque jour, le collectif Renart publie la ou les œuvre(s) d'un des artistes qui a participé à l'opération sur sa page Facebook.

Tenez, on vous met aussi le film qui a été réalisé par Lucas Takerkart de Cultur'all, ça fait toujours plaisir :

article écrit par Lucie Delorme

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