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Que nenni. Car à la fin du mois d'août, qui avait été bien chaud et sec, il découvre que ses céréales avaient fermenté. Et qui dit céréales fermentées, dit possibilité de transformer tout ça en bonne binouze.
D'une peinture à une bière
Et bim, un an plus tard, Monsieur Maille décide de lancer sa propre brasserie. Et sacré veinard qu'il est, c'est la seule brasserie d'Annœullin à survivre aux deux guerres mondiales, devenant alors LA brasserie incontournable de la ville. Mais à cette époque, sa bière n'est pas encore l'Angelus telle que vous la connaissez aujourd'hui.
Ce n'est qu'en 1989 que son arrière-arrière petit (beau)fils Bertrand Lepers (qui a épousé une Maille), la lancera. L'idée lui est venue lors d'une balade parisienne, au musée d'Orsay. Il découvre la peinture Angélus de Jean-François Millet, qui représente un couple de paysans sur un champ de patates, faisant la prière. Le nom sonnait bien, les personnages lui plaisaient bien, ça lui rappelait un peu Auguste, bref tous les critères étaient cochés pour que l'Angelus devienne une bière.
L'Angelus change de mains
Le nom ne vous dit rien ? Ce n'est pas grave, vous connaissez à coup sûr le nom de son breuvage : la Goudale. Oui, c'est lui son créateur. Il avait cédé sa brasserie douaisienne (en restant propriétaire des murs) à André Pecqueur parce qu'à l'époque, il n'avait pas de successeur. "Mon fils Remy a fait des études de finance", raconte Patrick. Et puis il s'est dit que finalement la bière, c'est bien et maintenant on travaille ensemble." On ne peut que valider sa reconversion professionnelle, bravo Remy.
Aujourd'hui, on en est où ?
Quelques années plus tard, un autre déménagement vient bousculer les choses : celle d'André à Arques. "Il a explosé les ventes, il lui fallait un site de production plus grand. C'était l'occasion de récupérer le site de Douai et de développer un projet pour qu'on puisse s'agrandir aussi", continue D'Aubreby Père.
Depuis un bon moment maintenant, la brasserie de La Chapelle d'Armentières est à l'arrêt pour cause de matériel un peu vieillot qui rend la bière qualitativement irrégulière. "On sous-traite la production en attendant d'ouvrir une usine ultra-moderne à Douai", annonce Patrick.
Alors attention, pour l'instant rien n'est sûr. "On est en train de faire notre dossier pour le permis de construire", continue le brasseur. Mais si le dossier est validé, on partirait sur une brasserie qui produirait 50 000 hectolitres dans un premier temps (100 000 hectolitres à terme), qui va à la fois brasser mais aussi conditionner la bière en fûts et bouteilles et qui va créer une vingtaine d'emplois à Douai.
Ouverture souhaitée : 2027. On croise les doigts, on touche du bois.
